Catégorie : Exposition

  • Sophie Reato

    Sophie Reato

    Du 17 septembre au 22 novembre 2025, la céramiste Sophie REATO est l’invitée du Dahu à cinq pattes, collectif d’artistes de la Vitrine Ephémère, à Metz.
    Elle y expose une série d’œuvres intitulée « Nature » .

    « L’art est un pas de ma nature vers l’infini ».

    Sophie Reato travaille le raku, matière vivante, en mouvement perpétuel, en rotation, en construction, avec le feu. C’est une véritable alchimie, un mariage subtil entre matières et formes qui s’épousent, se colorent.

    La découverte du raku, en 1999, une technique japonaise ancestrale, a été une révélation. Attirée par les textures uniques et les effets visuels de cette méthode, Sophie Reato a su rapidement se l’approprier, en intégrant des couleurs vibrantes et distinctives à ses œuvres. Son approche novatrice du raku a rapidement conquis un public international.
    Parallèlement, son intérêt pour l’alliance de l’acier et de la céramique a diversifié et enrichi son univers artistique. Il en résulte des œuvres féminines, légères et d’une grande finesse, révélant autant la délicatesse de la céramique que la robustesse de l’acier.
    Sophie Reato puise son inspiration dans la nature, source inépuisable d’idées et de beauté. Ses collections reflètent son admiration pour le monde floral et animalier, avec une prédilection pour les formes stylées et colorées.
    L’influence culturelle est également présente dans son travail. Ses créations ethniques s’inspirent du Japon, avec des références aux samouraïs et aux kokeshis.
    Une autre collection majeure, celle des oiseaux, émerveillée par la beauté des toucans. Cet attrait a donné naissance à une création unique et colorée, à l’énergie vibrante et à la joie de vivre contagieuse. Ses créations, loin d’être de simples répliques, sont des interprétations artistiques audacieuses de ses observations.

    SON TRAVAIL
    De nos jours, la technique du raku consiste à retirer les pièces incandescentes du four où elles ont été portées à environ 1000 degrés et à les recouvrir de copeaux de bois, de papier, de paille, etc.
    Le choc thermique fait craqueler l’émail en surface. Au contact des pièces, les matériaux s’enflamment et révèlent les effets lustrés, nacrés, ou métalliques de l’émail. Après les flammes, la fumée dégagée noircit de façon aléatoire les parties non émaillées ainsi qu’un réseau de craquelures.
    Cette technique au résultat toujours imprévisible rend chaque pièce absolument unique.
    Le mot Raku signifie « le bonheur dans le hasard ».
    Cette signification reflète parfaitement le résultat à la fois imprévisible et joyeux que révèlent dans l’instant les pièces à chaque cuisson.

    SON PARCOURS
    Formée aux techniques de la céramique par un professionnel de renom à la fin des années 90, Sophie Reato propose un travail de création dans un esprit personnel et en constante évolution. Elle crée des objets de décoration à thème floral, animalier, éthique.
    Très récemment, elle s’est formée à la métallerie pour orienter son travail dans une direction de création en mobilier et luminaires en combinant l’acier et la céramique.

  • Sévèrement Burnel

    Sévèrement Burnel

    Le Dahu à cinq pattes est fier de vous proposer une rentrée qui décoiffe avec Philippe Burnel. Le plasticien meusien installe ses haut-reliefs au sein du collectif messin du 15 septembre au 23 novembre 2024.
    Le style Burnel ? C’est avant tout un trait brut et foutraque qui gratouille, réveille nos esprits embrumés par la pensée dominante. Chez lui, « La Jeune fille à la perle » se revisite à 4h du matin en sortie de boîte de nuit. Son « Skinhead repenti » arbore casque prussien, ongles vernis et tatouage en forme de cœur.


    Chronique des travers humains
    S’il traite de nombreux thèmes, le fil rouge de sa création s’inspire souvent des comportements de l’être humain. « Plus précisément ceux qualifiés de stupides »,
    nuance-t-il. « Ce sont les comportements rencontrés dans la vie de tous les jours, du petit monde du travail au petit monde du voisinage en passant par les faits de société, les travers humains. Cela avec un humour parfois féroce, une observation parfois cruelle, souvent critique, le tout étant à considérer comme un exutoire.» Les lâchetés de tous acabits, les noirceurs de l’âme humaine, les petits héros et les grands méchants : rien ni personne n‘est épargné par le miroir que propose l’artiste. Présentée en avant-première au Dahu à cinq pattes, sa réinterprétation de « La chute des anges rebelles » taille d’ailleurs avec jubilation un costard diabolique à Poutine.

    Poésie et introspection
    Pour autant, Philippe Burnel témoigne avant tout, au gré de ses oeuvres, d’une grande humanité. Il n’est qu’à voir son jardin, chez lui dans la Meuse, pour s’amuser de
    clins d’oeil appuyés au Facteur Cheval et à une poésie loufoque qu’il a fait sienne. Mais sa patte et ses créatures lui appartiennent en propre, comme cette « Jeune fille pochtronée donnant du bon champagne à ses canaris » ou ce chat jaune à roulettes, témoins surréalistes de son imagination débordante.
    En plus de vous garantir un salutaire éclat de rire sur la grande comédie humaine, l’oeuvre de Philippe Burnel vous offrira une confrontation dont vous ne ressortirez pas sans réflexion ni introspection.

    Bio
    Philippe Burnel, 59 ans, vit et travaille en Meuse. Autodidacte, il est venu au monde de l’art « inspiré par un bas-relief qui prenait vie dans un film de genre ». Impressionné, il suivra dès lors la route de l’art singulier comme moyen d’expression. Il a fait partie du Musée d’art brut et singulier de l’Art en marche à Lapalisse, a exposé notamment
    à Montmartre, Lyon, Mâcon ainsi que, régulièrement, en Lorraine. Poétiques autant qu’impertinents, ses haut-reliefs semblent de papier mâché. Ils résultent, en fait, d’une technique qu’il a mise au point (alliant mousse sculptée, apprêt mixte et peinture acrylique), affinant ensuite sa formation académique avec un artiste figuratif. L’évolution de son travail a, par ailleurs, donné des sculptures hybrides, comme cette « Bonne Française » dont les côtes servent d’étagères à des chats, ou cet avion humain emportant des passagers sur son dos.

    Ce qu’il faut retenir :

    Sévèrement Burnel
    Vernissage le vendredi 20 septembre 2024 à partir de 18h.
    Exposition du 15 septembre au 23 novembre 2024.

    au Dahu à cinq pattes, place du marché de la Chèvre à Metz. Ouvert du mercredi au samedi de 14h à 19h.

  • Dix ans

    Dix ans

    Attelage hétéroclite mais assumé d’une trentaine d’artistes touchant à toutes les disciplines, La Vitrine éphémère fête ses dix ans cette année. Peinture, sculpture, photographie, dessin, collage, assemblage… et à peu près tout ce qui peut s’imaginer en termes de création s’est pratiqué et se pratique au sein de cette association messine, qui expose le travail de ses membres place du marché de la Chèvre, à l’entrée du Centre Saint-Jacques.

    Pour affirmer son identité et gagner en lisibilité, La Vitrine éphémère a choisi de donner un nom à son collectif, s’inspirant d’un animal devenu si rare que les plus jeunes n’auront sans doute jamais la chance de le voir.

    « Le Dahu à cinq pattes » vous promet de cavaler, pas forcément droit mais aussi dignement que possible, dans les plaines artistiques lorraines ! Surtout, il entend plus que jamais assumer son ADN d’objet visuel non identifié : aussi sage que dévergondé, aussi pointu qu’abordable, et surtout ouvert à tous, collectionneurs à l’œil averti comme novices en matière d’expositions.

    Le programme de célébrations de nos dix ans :

    Du 8 au 22 juin : Chasse au dahu dans la ville de Metz, avec plusieurs partenaires. Cinq œuvres d’art sont à gagner !
    Le 25 juin: Petit déjeuner artistique de lancement (sur invitation)
    Le 26 juin (14-19h): Marché des arts devant la galerie avec des membres passés et actuels du collectif, ainsi que le Schmirlab et des artistes invités.
    Le 27 juin : Performance toute la journée, avec la réalisation de l’enseigne par les artistes du Dahu.
    Le 28 juin : Vernissage à 18h de l’exposition estivale, en présence de notre guest le photographe Guillaume Holzer.

    Un concert du groupe messin TAPE rythmera la soirée. Influencé par Slint, Weezer ou Nada Surf, TAPE se lance en 2019, mu par une soif inextinguible de composer, jouer, travailler. Quelques pédales plus tard et un COVID long ayant ralenti leurs ardeurs (mais multiplié leurs répétitions), le groupe messin possède un répertoire déjà bien trop fourni, nourri par une frustration sans limites et une positivité inébranlable. Ils proposeront ce soir un set acoustico-électrique assez loin de leurs abrasives décharges habituelles.

    Cette exposition estivale court du 28 juin au 7 septembre 2024.

  • Guillaume Holzer

    Guillaume Holzer

    Voyage en territoire nomade
    Du 28 juin au 7 septembre 2024, Le Dahu à cinq pattes, collectif d’artistes de la Vitrine éphémère, a le plaisir d’accueillir Guillaume Holzer en invité d’honneur de son exposition estivale. Ce photographe français, qui s’est fait remarquer dans plusieurs prix comme le Hariban Award, a été exposé notamment à Kyoto, Arles, Monaco, New York… Il propose une immersion hors du temps en Territoire nomade, un travail issu de ses huit ans de vie et d’engagement auprès des communautés nomades des mers en Indonésie.

    À l’image de ses clichés, sa technique est délicate et exigeante. Il utilise notamment le procédé ancien de la gomme bichromatée, mais propose également des impressions sur mousseline et des tirages collotype. Pièces uniques, les œuvres principales de l’exposition relèvent de l’exception, puisqu’elles sont réalisées sur papier fabriqué sur mesure à la main par la légendaire maison Awagami, sur l’île de Shikoku. S’ajoutent au voyage des artefacts sous verre, précieux témoignages du mode de vie des peuplades dont Guillaume Holzer a documenté le quotidien.

    Territoire Nomade est une ode au nomadisme et une réflexion sur la liberté, l’identité et la relation profonde entre l’homme et la mer. Ces photographies, prises dans l’archipel de Komodo, nous invitent à un voyage où la mobilité devient une exploration de soi et du monde.

    À travers les eaux scintillantes et les horizons sans fin, Guillaume Holzer partage sa propre quête d’identité, de sens et d’appartenance, reflétant la beauté et la complexité du nomadisme comme mode de vie et philosophie.
    Il s’agit d’un voyage dans la relation entre lieu, mobilité et identité, où le photographe explore la fonction de déterritorialisation et les composantes de l’identité et du territoire, invitant le lecteur à traverser les domaines du nomadisme à travers l’histoire des communautés Bajau et Bugis.

    Le nomadisme symbolise la liberté physique et intellectuelle, le processus de libération des contraintes territoriales ou idéologiques. Il représente la résistance à l’enracinement et une ouverture à la fluidité et à la transformation. Après s’être libéré, le nomade peut s’installer ailleurs, adopter de nouvelles normes et créer de nouvelles relations avec son environnement. Cependant, cette « reterritorialisation » est temporaire ; elle permet son mouvement et son changement permanent et, d’une certaine manière, le condamne à être libre.

    « Le nomadisme symbolise la liberté physique et intellectuelle, le processus de libération des contraintes territoriales ou idéologiques. »

    Guillaume Holzer